LAURENT
ANTIPAPE (498 - 505). Laurent, écarté du trône pontifical par Symnaque et par le roi Théodoric, accuse son concurrent d'adultère et de rapacité, puis d'hérésie, accusations rejetées par deux conciles successifs qui déclarent le pape symnaque innocent. Alors que les partisans de Laurent s'emparent des eglises de Rome, Symnaque est chassé du Latran pour résider à Saint-Pierre, au Vatican, en dehors, à l'époque, des remparts de Rome.
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NICOLAS V
ANTIPAPE (1328 - 1330). En allemagne, la mort de l'empereur Henri VII de Luxembourg provoque la guerre entre Louis de Bavière, choisi par les grands électeurs, et Frédéric le Beau de Habsbourg, soutenu par le pape Jean XXII (bien que depuis Nicolas III, les papes soient censés ne plus intervenir dans l'élection impériale ...). Frédéric est battu, fait prisonnier et, en échange de sa liberté, il renonce à ses droits. Mais lme pape Jean XXII refuse cet accord et excommunie Louis de Bavière, qui réunira à Rome des hommes d'Eglise (mais pas de cardinaux, car ils sont en Avignon) pour leur faire élire un obscur franciscain qui prend le nom de Nicolas V.
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NOVATIEN
ANTIPAPE en 251. Ce Romain, philosophe de la rigueur, prétend que l'Eglise ne peut absoudre les péchés mortels; il est le premier antipape à se faire élire pour contester le pouvoir d'un autre pape, lui aussi élu. Il serait mort en Afrique, où il a été exilé, en 258, à moins qu'il ait été martyrisé. Son rigorisme fera des disciples jusqu'au VIIe siècle, même si sa doctrine est condamnée par plusieurs conciles.
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PASCAL
ANTIPAPE en 687. Après d'être opposé à THéodore, l'archidiacre Pascal est élu avec le soutien de l'exarque de Ravenne, soutien qu'il aurait acheté. Serge Ier, plus intègre lui ayant été préféré, Pascal, sui refuse de se soumettre, est accusé de magie et enfermé jusqu'à sa mort, cinq ans plus tard, dans un monastère.
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PASCAL III
ANTIPAPE (1164 - 1168). A la mort de l'antipape Victor IV, le chancelier et vicaire pour l'Italie de Frédéric Ier Barberousse lui désigne Guido de Crama (un aristocrate) pour successeur, avec le concours du préfet de Rome et deux cardinaux schismatiques. Seule l'Italie de Nord le reconnaît, et même en Allemagne, des évêques se sont ralliés à Alexandre III.
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PHILIPPE
ANTIPAPE en 768. Les Lombards, après avoir envahi Rome, veulent à leur tour imposer leur pape. Ils choisissent Philippe, un prêtre (de nationalité inconnue) qui vit dans un monastère. Devant les protestations qui suivent sa nomination, Philippe préfère démissionner dès le lendemain et retourner dans son monastère; attitude prudente qui lui évitera de perdre la vue, comme l'antipape Constantin, son contemporain.
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SYLVESTRE IV
ANTIPAPE (1105 - 1111). L'empereur Henri V, qui veut venir à bout de Pascal II, et l'accuse de simonie, hérésie, voire magie, fai désigner le 18 novembre 1105 Maginulf, archiprêtre de Saint-Ange, pour le renverser. Maginulf, devenu Sylvestre IV, s'installe au Latran sous la protection des troupes impériales. S'ensuit une période d'émeutes sanglantes entre partisans des deux papes, qui dure jusqu'à ce que Sylvestre IV, à cour d'argent, soit obligé de quitter Rome.
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THEODORE
ANTIPAPE en 687. Candidat au trône pontifical à la mort de jean V, favori de l'armée impériale, mais ayant contre lui le clergé, Théodore se voit préférer le vieux Conon, qui l'élève à la dignité d'archiprêtre. A la mort de Conon, Théodore croit son heure enfin venue, mais l'archidiacre Pascal se dresse contre lui. Théodore finit par reconnaître son rival, mais les deux adversaires doivent cédéer la place tant convoitée à un troisième candidat de réconciliation, Serge Ier, derrière lequel Théodore se range.
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THEODORIC
ANTIPAPE (1100 - 1101). A la mort de l'antipape Clément III, Théodoric, évêque d'Albe, qui a été son légat en Allemagne, est désigné pour lui succéder. profitant de l'absence de Pascal II, qui s'est rendu dans le sud de l'Italie, il occupe Rome pendant cent cinq jours, mais est, à son retour, arrêté et condamné à être enfermé dans un monastère (gardé par les Normands), où il meurt l'année suivante, en 1102.
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URSIN
ANTIPAPE en 366. Ursin (ou Ursinus) est élu pape à la mort de Libère, par les ariens partisans de l'antipape Félix II, mort un an auparavant. Mais Damase Ier, lui aussi élu pape par le clergé "orthodoxe", fait intervenir la police impériale pour déloger Ursin et ses partisans de la basilique dans laquelle ils se sont réfugiés. Ursin s'enfuit, laissant derrière lui une centaine de ses partisans tués par les soldats. A la mort de Damase Ier, Ursin tentera, en vain, de se faire élire contre Sirice.
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VICTOR IV
ANTIPAPE en 1138. Nommé cardinal par Pascal II, Grégoire Conti, électeur de l'antipape Anaclet II, est élu à sa succession sous la protection de Roger II de Sicile. Mais, constatant que la situation est impossible face à Innocent II qui a derrière lui toute la chrétienté (sauf Rome et l'Italie du Sud)), il se soumet, après intervention de Bernard de Clairvaux, à son autorité. Le pape l'absout et lui laisse, ainsi qu'à ses électeurs, leur rang et les honneurs et ressources qui en découlent.
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VICTOR IV
ANTIPAPE (1159 - 1164). Octave de Monticelli, cardinal originaire de Sabine, est élu pape en 1159, par les partisans de Frédéric Ier Barberousse. Furieux d'être finalement éconduit, il intervient, avec des hommes en armes, pendant le couronnement de son rival, et empoignant sa cape rouge, le jette hors du trône pour se mettre à sa place! Il occupe Rome sous la protection des troupes allemandes, et avec le soutien de la population. Seule l'Allemagne le reconnaît comme pape, l'Angleterre et la France ayant opté pour Alexandre III. Alors qu'il effectue une tournée d'inspection dans les évêchés de l'Italie du Nord, il tombe brusquement malade, et meurt le 20 avril 1164 à Lucques. Comme il a été excommunié, des funérailles solennelles lui sont refusées, et il est enterré dans un monastère à l'écart de la ville.
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SYLVESTRE III
ANTIPAPE en 1045. Bien qu'antipape, Sylvestre III (prénommé Jean) figure sur la liste régulière des successeurs de saint Pierre. Evêque de Sabine, pays natal des Crescenti, il est élu, sans avoir revendiqué ce périlleux honneur, lors de la première éviction du trône pontificale de Benoît IX. Il ne se maintient qu'un mois et demi contre son rival, qu'il s'est empressé d'excommunier.
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