PAUL III
né à Canino en 1468, élu en 1534, mort à Rome en 1549. Elève de Pomponius Laetus, il s'adonna avec passion à l'étude des lettres; il se maria et eut deux enfants, une fille et un fils. Evêque de Montefiascone, il devint cardinal en 1493. Elu pape à l'unanimité des suffrages, il s'occupa de la réforme de l'Eglise, institua dans e but une commission cardinalice (1534), et publia (1536) la bulle de convocation du concile général, qui put s'ouvrir à Trente en 1545 et fut transféré à Bologne.
Il fit entrer dans le collège des cardinaux des hommes éminents par leur sciences et leur vertu : Contarini, Caraffa, Pole, Sadolet, etc; Il soutint Chrales-Quint dans sa lutte contre les protestants, et chercha la réconciliation avec la France, Paul III fut accusé de népotisme.
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PAUL IV
né à Capriglio en 1476, élu en 1555, mort à Rome en 1559. Evêque de Chieti (1505), archevêque de Brindes (1518), il fonda, avec Gaétan de Thiène, l'ordre des théatins, dont il fut le premier supérieur.
Il fut nonce en Angleterre, membre, à Madrid, du conseil pour le royaume de Naples, archevêque de Brindes (1518), cardinal et archevêque de Maples (1536), doyen du sacré collège. Son hostilité contre l'Espagne, le désir d'affranchir l'Italie de toute domination étrangère, le portèrent à s'unir avec la France contre l'empereur Ferdinand et Philippe II.
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PAUL V
né et mort à Rome (1552 - 1621), élu et sacré en 1605. Juriste distingué, vice-légat de Bologne, légat en Espagne (1595), cardinal (1596), et bientôt cardinal-vicaire. Le fait capital de son pontificat est sa lutte pour des questions de discipline ecclésiastique contre Venise sur laquelle il lança l'interdit et qui trouva un defenseur passionné dans Paolo Sarpi. retour

 
 

PAUL VI
Paul VI est tout d'abord le pape de la mise en oeuvre du Concile dans la continuation de son prédécesseur. Il a aussi mis en oeuvre dans l'Esprit du concile un synode des évêques (une décentralisation de la réflexion de l'Eglise) qu'il réunira 5 fois lui même, notamment pour réflechir à une révision du droit canonique (la juridiction de l'Eglise), aux mariages mixtes, aux relations entre Rome et les conférences épiscopales, à la réforme du clergé, à l'évangélisation (dans son encyclique evangelii nuntiandi, il en rappelle la nécessité) et à la catéchèse. Il fait la rencontre historique avec le patriarche Athenagoras d'Athènes en 1964, symbole profond de réunion pour toute une partie du monde orthodoxe, qui aboutira à la levée des excommunications réciproques entre catholiques et orthodoxes. Il voyage beaucoup et déploie les outils pour une réflexion chrétienne sur le développement du tiers monde (encyclique populorum progressio) qui est très bien accueillie. Son encyclique sur la régulation des naissances (humanae vitae) engendrera beaucoup de contestations car il ne propose pas (contre toute attente?) la pilule comme moyen de régulation des naissances mais ouvre le débat sur une régulation naturelle associée à une réflexion de chaque couple sur sa fécondité. La violente contestation engendrée stérilisera l'éventuelle portée de cette réflexion au moins dans le monde occidental et deviendra le signe médiatique d'une rupture entre la société civile et l'enseignement de l'Église, peut être également le premier signe "prophétique" de la lutte entre une culture de mort et l'humanisme chrétien. Il engage le dialogue avec l'O.N.U. et les pays de l'Est, dialogue qui prouvera sa fécondité avec le pontificat de Jean Paul II. Enfin, à sa mort, la Curie romaine ne dispose plus que du tiers des voix pour l'élection du futur pape, c'est également un changement radical que cette élargissement du sacré Collège. retour