Soldats de plomb

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Le tireur au fusil-mitrailleur
"Chauchat" de 1918
L'équipe qui sert le fusil-mitrailleur Chauchat, en particulier le tireur, incarne à elle seule l'extraordinaire évolution qui se produit dans le domaine tactique entre 1914 et 1918.
La puissance de feu compte désormais bien plus que celles des effectifs, et c'est pour permettre aux unités engagées à l'attaque de disposer d'une arme automatique moins lourde et plus maniable que la mitrailleuse que sont développés des fusils-mitrailleur tels que le Chauchat.

 
Le fusil automatique 1917 ou R.S.C (Ribevrolle, Sutter, Chauchat) est une transformation en fusil automatique du fusil 1886 M.1893. Il fonctionne par emprunt de gaz 1 sur le parcours du canon. Il tire la cartouche modèle 1886 D.A.M 2. L’alimentation se fait à l’aide de chargeurs d’une contenance de 5 cartouches. Ce fusil permet au soldat de ne plus exécuter les mouvements de la charge et de la mise en joue après chaque cartouche tirée.
Courant 1918 le fusil modèle 1917 a été équipé d’un arrêtoir destiné à maintenir la culasse ouverte après le tir de la dernière cartouche du chargeur de façon à avertir le tireur.
Marquage : sur le côté droit du tonnerre 3
Exemple : MA.T.1917

1 fonctionnement par emprunt des gaz : fonctionnement d’une arme semi-automatique par emprunt des produits par la combustion de la charge propulsive.
2 Cartouche DAM : cartouche du Lebel modèle 1886 modifié 1893
3 Tonnerre : partie du canon d’une arme à feu, où se fait l’explosion de la poudre

 
Le fusilier-mitrailleur Chauchat du 115e RI
Assisté à l'origine d'un unique pourvoyeur, le fusilier mitrailleur Chauchat fait son apparition au sein des unités d'infanterie au cours de l'année 1916.
Sa présence répond au besoin de disposer d'une puissance de feu accrue, plus maniable que celle fournie par les servants des mitrailleuses classiques et mieux adaptée au soutien rapproché.
Apparue à la fin 1914, la guerre de tranchée révèle l'impuissance des vagues d'infanterie à percer les solides lignes de défense adverses soutenues par le feu des mitrailleuses et de l'artillerie lourde.
Pour s'adapter aux nouvelles conditions de la guerre, le haut commandement français s'attache à promouvoir l'adoption de moyens nouveaux succeptibles de permettre aux fantassins d'agir de façon autonome et avec davantage de souplesse.

Les premières équipes de deux hommes
L'idée de doter l'infanterie d'une arme automatique légère, pouvant être servie par un homme seul, fait progressivement son chemin et se concrétise au début de 1915 lorsque le général Joffre demande que soit perfectionné un projet de fusil-mitrailleur datant de 1910.

L'équipe à trois hommes
A la fin du mois de juillet 1916, tirant les premières leçons de l'offensive de la Somme, le grand quartier général (GQG) constate que la charge en munitions dévolue aux fusiliers est trop lourde et ordonne que soient désormais constituées des équipes de trois hommes comprenant deux pourvoyeurs.

 
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