Annibale Sermattei della Genga est né à Castelo della Genga, près de Spolète, le 22 août 1760. Issu d’une famille de la noblesse, il effectue ses premières années d’étude au collège Campana d’Osimo. En 1778, il part pour Rome et rejoint ainsi le collège Piceno. Se destinant à consacrer sa vie à la religion, Annibale della Genga intègre ensuite l’Académie ecclésiastique où il parfait ses connaissances en théologie. Il reçoit bientôt les ordres mineurs : il est ordonné sous – diacre en 1792 puis diacre l’année suivante. Annibale della Genga accède à la prêtrise deux mois plus tard grâce à l’octroie d’une dispense en raison de son jeune âge : il n’a que 23 ans.
Annibale della Genga est remarqué par Pie VI à l’époque où il fréquente l’Académie à Rome. Celui – ci envoie le jeune prêtre à Lucerne en tant que nonce de la papauté. Il occupe d’ailleurs la même charge à Cologne, à partir de 1794, et enfin à Munich. Le nouveau pape Pie VII lui confie bientôt une mission diplomatique auprès de l’Empereur des Français. Reçu froidement par Napoléon, il regagne ensuite Rome. Annibale della Genga se retire alors à l’abbaye de Monticelli, un monastère qu’il avait reçu quelques années plus tôt en commande. Il se consacre pendant ces années à l’étude et au chant, sans toutefois négliger la surveillance de la construction de son tombeau dans la chapelle de l’abbaye.
La chute de l’aigle marque son retour aux affaires de la papauté. Pie VII, qui a repris possession des États de l’Église, l’envoie auprès du roi Louis XVIII. Annibale della Genga est ainsi désigné pour présenter au nouveau souverain du royaume de France les félicitations du Saint Siège. En 1817, Annibale della Genga est nommé cardinal évêque de Sénigallia. De santé fragile, le prélat ne réside cependant pas dans son diocèse mais à Spolète où des soins lui sont dispensés. Avec la mort du pape Pie VII en 1823, il est néanmoins désigné par le conclave, le 28 septembre, comme son successeur. Monseigneur della Genga prend alors le nom de Léon XII. |
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