Fils du comte Scipione Chiaramonti et de la marquise Giovanna Ghini, il appartient à une famille de vieille noblesse ruinée, apparentée aux Braschi (famille dont est issu Pie VI). Il est donné à l'âge de 9 ans à l'abbaye bénédictine de Santa-Maria del Monte, à Césène. En 1756, à l'âge de 14 ans, il est admis comme novice. Deux ans plus tard, il prend l'habit sous le nom de Gregorio. Il étudie au monastère Santa-Giustina de Padoue, suspecté de jansénisme par l'Inquisition vénitienne, puis à Sant' Anselmo, à Rome.
Le 21 septembre 1765, il est ordonné prêtre et peu après, reçoit son doctorat de théologie. Il enseigne ensuite à l'abbaye San-Giovanni de Parme, duché ouvert aux idées nouvelles. Il souscrit alors à l'Encyclopédie de Diderot et se montre curieux des idées de Locke et Condillac, dont il traduit l’Essai sur l'origine des connaissances humaines. En 1775, il retourne au collège Sant' Anselmo, cette fois en tant que professeur. Il est ensuite nommé abbé titulaire du monastère dont il avait été oblat dans son enfance
En 1782, il reçoit de son cousin et compatriote Pie VI l'archevêché de Tivoli. Deux ans plus tard, alors qu'il n'a que 42 ans, il reçoit le chapeau de cardinal et le diocèse d'Imola.
En 1796, son diocèse est envahi par les troupes françaises menées par Napoléon Bonaparte. Rappelé à Rome en 1797, il se range dans le camp des modérés et soutient l'établissement des négociations menant au traité de Tolentino. Dans une lettre adressée aux habitants de son diocèse, il leur demande de se soumettre, « dans les circonstances actuelles de changement de gouvernement (…) à l'autorité du victorieux général en chef de l'armée française. » Dans son homélie de Noël 1797, il affirme même :
« La forme de gouvernement démocratique adoptée parmi vous, frères très aimés, ne contredit nullement aux maximes que j'ai précédemment énoncées ni ne répugne à l'Évangile ; elle exige au contraire toutes les vertus sublimes qui ne s'apprennent qu'à l'école de Jésus-Christ. (…) Oui ! mes chers frères, soyez de bon chrétiens, et vous serez d'excellents démocrates. » |
retour
|