Fils de petits fermiers de la région d'Ancône, dans les Marches, il entre chez les franciscains conventuels. Il y suit une carrière de prédicateur jusqu'à son entrée dans l'Inquisition, d'abord à Venise (de 1557 à 1560) puis en Espagne, où il appartient à la suite du légat Boncompagni, futur Grégoire XIII. En 1566, il est nommé vicaire général de son ordre. Il prend ensuite des responsabilités pastorales en devenant evêque de Sant’ Agata dei Goti puis de Fermo.
Le 24 avril 1585, après la mort de Grégoire XIII, il est élu pape. Il choisit le nom de Sixte V en hommage à Sixte IV, autre pape franciscain. Peu de temps auparavant, le conclave avait déjà élu un représentant d'un ordre mendiant en la personne de Pie V, dominicain. La tendance était donc à un retour des grandes forces du haut Moyen Âge au détriment de celles apparues durant la Réforme catholique, comme les jésuites.
Le pontificat de Sixte Quint accélère l'évolution des États pontificaux vers la forme de l'État moderne. Cette évolution est probablement consciente : le pape possède dans sa bibliothèque un exemplaire du Prince de Machiavel. Sixte V s'efforce d'abord d'assurer la sécurité de ses États en édictant des mesures plus sévères envers les bandits. Il lutte contre les pouvoirs féodaux locaux, mène une politique dynamique de travaux publics et d'emploi : l'assainissement des Marais pontins est aussi un moyen de fournir du travail aux nombreux mendiants. Il agrandit la Bibliothèque vaticane et fait bâtir la salle Sixtine par Domenico Fontana. Il réorganise la Curie romaine, créant par la bulle Immensa æterni Dei des congrégations permanentes. Il presse l'impression d'une édition correcte de la Vulgate, afin de faire barrage aux protestants, mais sans succès. Parallèlement, il couvre de faveurs le cardinal neveu, Alessandro, âgé de 15 ans seulement. |
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