Né en Auvergne, près d'Aurillac, Gerbert fait ses études au monastère de Saint-Géraud d’Aurillac, en Espagne et en Italie, puis enseigna à Reims. Présenté au pape Jean XIII pour sa science exceptionnelle, puis à l’empereur Otton Ier. Il devint l'ami d'Otton II, qui le nomma, en 983, abbé de la célèbre abbaye de Bobbio, fondée par saint Colomban. Excellent professeur, il avait acquis à l'école de Cicéron la maîtrise du discours. Loin d'être perdu dans ses pensées, cet homme de petite naissance fréquentait volontiers les « grands » qui faisaient appel à ses talents de diplomate.
Lorsqu'il apprit à le connaître, Otton lui demanda d'abord de lui assouplir l'esprit, de le débarrasser de « la rusticité saxonne » et de développer « la subtilité grecque » venue de sa mère. Mais Gerbert comprit qu'il pourrait être l'Aristote d'un nouvel Alexandre, le Boèce d'un Théodoric civilisé. Il n'hésita pas à proposer un immense programme politique au souverain. « Nôtre, nôtre est l'Empire romain », lui écrivit-il en tête d'un livre sur « le raisonnable et le raisonner ». . |
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