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Le titre d'Épouse du dieu ou Divine Adoratrice désigne des prêtresses consacrées au service d'Amon, tout comme d'autres Divines Adoratrices sont attachées à la déesse Hathor ou placées au service d'Atoum, de Min et de Sobek.
Il semble qu’en leur qualité de « Main du dieu » elles aient pour rôle d’« éveiller la pulsion sexuelle » du dieu créateur.
Les épouses du dieu sont des dames du plus haut rang, membres de la famille royale.
Pendant le Nouvel Empire, le titre est porté notamment par Ahmès-Néfertary, soeur et grande épouse d’Ahmosis, puis par leur fille Méritamon, et, après elle, par Hatchepsout et Néférourê.
Ainsi, malgré le titre, qui suggère un attachement exclusif à Amon, « le mariage mystique [avec le dieu] n'exclut pas le mariage avec un roi et la maternité ».
Sous la XXIe dynastie, l'institution se transforme : désormais, les épouses d'Amon sont des vierges qui se vouent exclusivement au dieu.
Elles se succèdent par voie d'adoption, transmettant la prêtrise à leur « fille », souvent leur nièce, et, à partir de la troisième période intermédiaire jusqu'à l'époque saïte, elles forment d’authentiques dynasties sacerdotales, dont le pouvoir temporel est sans doute considérable.
En effet, sur les reliefs, leur nom est inscrit dans un cartouche royal.
Elles sont représentées en train d’assumer des fonctions proprement monarchiques, présentant Maât à Amon et lui consacrant des offrandes ; ou encore, on les voit associées aux rites de fondation des sanctuaires, habituellement une prérogative du roi ritualiste. Dans d’autres scènes, elles aussi liées à l’iconographie royale traditionnelle, le dieu les étreint, ou leur tend le signe ânkh, tout comme il en fait ailleurs don à pharaon.
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