LOUIS II le Bègue ou le Fainéant
(né le 1er novembre 846, mort le 10 avril 879) Roi d'Aquitaine : règne 867-877. Roi de France (Francie occidentale) : règne 877-879. |
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Surnommé le Bègue ou le Fainéant, fils de Charles le Chauve et d'Ermentrude, il naquit le 1er novembre 846, fut fait roi d'Aquitaine par son père, en 867, et lui succéda dans le royaume de France en 877 ; mais ce ne fut pas sans éprouver beaucoup de difficultés. Pendant le séjour de Charles le Chauve en Italie, il s'était élevé en France contre ce prince un parti puissant ; ce parti se trouva tout formé pour refuser la couronne à Louis, qu'une santé faible et l'embarras qu'il avait de s'exprimer rendaient peu redoutable aux factieux. L'impératrice Richilde, veuve de Charles le Chauve, avait ignoré la conspiration formée contre son époux ; mais, comme Louis n'était pas son fils, et qu'elle avait le plus vif désir de voir le duc Boson son frère s'élever jusqu'à la souveraineté, elle se rangea du parti des mécontents, dans l'espoir que les divisions qui s'annonçaient serviraient l'ambition de ce frère chéri. Louis le Bègue, apprenant à la fois la mort de son père et les dangers qui menaçaient le trône, part d'Orreville, maison de plaisance entre Arras et Amiens, dispose des places et des trésors de son père en faveur de ceux qu'il rencontre, et prodigue l'argent et les grâces pour se faire des partisans. Cette conduite devient le premier grief qu'allèguent contre lui les seigneurs, convaincus qu'il ne peut rien accorder sans leur consentement. En effet, depuis l'usurpation de Pépin le Bref la couronne était devenue élective, et le sacre était regardé comme une condition nécessaire du pouvoir royal ; or, Louis, non reconnu par les seigneurs, non sacré par les évêques, n'était rien : telle devait être la conséquence de la fausse politique des premiers carolingiens aussitôt que les grands seraient parvenus à s'entendre. L'impératrice Richilde, s'étant aperçue que les mécontents ne la flattaient que pour l'éloigner du roi, et craignant d'avancer la ruine de Boson en se pressant trop de l'élever, montra le testament par lequel Charles le Chauve appelait son fils Louis à lui succéder, et elle lui remit l'épée de Charlemagne, la couronne, le sceptre, le manteau royal. Ces signes du pouvoir ayant rapproché de lui les esprits divisés, il fut sacré à Compiègne par Hincmar, archevêque de Reims, au commencement de décembre 877. |
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