Le Vermont est un état du nord-est des États-Unis renommé pour la beauté de ses paysages, ses produits laitiers, son sirop d'érable et ses opinions politiques progressistes. Il est bordé au nord par le Canada (la province du Québec), à l'est par le New Hampshire, le Massachusetts au sud et l'État de New York à l'ouest. C'est le seul état enclavé de la Nouvelle-Angleterre, c'est-à-dire qu'il ne s'ouvre pas sur l'Océan Atlantique. Il se singularise par l'homogénéité de sa population et par son taux d'urbanisation très faible.
Histoire
À l'arrivée des premiers Européens, les Amérindiens iroquois qui vivaient dans l'actuel État de New York et les Algonquins de Nouvelle-Angleterre étaient en lutte pour la possession de la région qui fut explorée, pour la première fois, par le Français Samuel de Champlain, en 1609. Les Français s'implantèrent dans le nord de la région, autour du lac Champlain. En 1666, ils édifièrent le fort Sainte-Anne, sur l'île La Motte du lac Champlain.
Quant aux Anglais, ils s'établirent dans le Sud. En 1724, Brattleboro (ou fort Dummer) devint la première colonie du Vermont. Deux autres colonies britanniques, le New Hampshire et celle de New York, revendiquèrent la juridiction du Vermont. Leur rivalité s'intensifia après l'élimination des Français lors du traité de Paris de 1763. La colonisation s'accéléra avec l'afflux de colons venus du Connecticut, du Rhode Island et du Massachusetts. En 1770, la colonie de New York se mit à entreprendre des procédures d'expulsion à l'encontre des concessions accordées par la colonie du New Hampshire.
République indépendante de 1777 à 1791, il devint alors le 14e état de l'Union. Vermont pris son nom de son paysage : beaucoup des montagnes couvertes aux arbres à feuilles persistantes.
Vers le milieu du XVIIIe siècle, la densité de population étant devenue importante sur la côte atlantique, les colons anglais vont vers l’intérieur, d’où un conflit entre la colonie de New York et le New Hampshire, car les frontières ne sont pas délimitées entre ces deux colonies britanniques. Benning Wentworth, gouverneur du New Hampshire, malgré les protestations de son vis-à-vis new-yorkais, Georges Clinton, fait cadastrer le territoire qui est aujourd’hui le Vermont (jusque sur la rive ouest du lac Champlain) et créée des townships qu’il donne en concession à ses favoris et sur lesquels des colons vont s’établir. C’est ce qu’on appelle les « Hampshire Grants » ou tout simplement « the Grants ».
En 1764, le Parlement britannique déclare que la frontière entre New York et New Hampshire est la rive ouest du Connecticut. Cette décision a pour effet que de nombreux colons des terres situées sur les « grants », se retrouvent dans la colonie de New York où leurs concessions n’ont pas été reconnues. En 1765, les arpenteurs new-yorkais envahissent la région et font un nouveau cadastre, exigeant que les colons venus du New Hampshire paient des droits pour légaliser leurs droits sur les terres qu’ils occupent.
En 1767, les colons adressent une pétition au roi pour être exemptés des droits en question. Le roi décrète que New York doit cesser d’émettre de nouveaux titres et ne pas harceler les colons. En 1769, New York défie le roi et envoie de nouveaux arpenteurs. Les colons se révoltent : en 1770, une soixantaine d’entre eux prennent leurs fusils et chassent les arpenteurs de la ferme d’un certain James Breakenbridge. La cause doit être entendue en Cour Suprême de New York à Albany et les colons élisent un comité de défense appelé « the Bennington Nine » présidé par Ethan Allen, 32 ans, ex-forgeron et chasseur.
La cour de New York refuse de reconnaître la validité des documents émis par le New Hampshire attestant les titres de propriété des colons. (La cour est présidée par Robert Livingston qui possède des titres new-yorkais...) Les colons n’ont aucune chance devant un tribunal aussi biaisé et, par conséquent, perdent la cause. Allen se rend à Bennington (principal village des « Grants ») et organise environ 200 hommes en une milice « The Green Mountain Boys ». Les New-yorkais les appellent « The Bennington Mob ».
En 1771, les arpenteurs newyorkais sont de retour et se font repousser sans ménagement par les « Green Mountain Boys ». Lorsque des colons écossais envoyés par les spéculateurs new-yorkais tentent de s’établir sur des terres déjà prises, ils sont également repoussés. Le gouverneur de New York déclare Ethan Allen et ses hommes « Hors-la-loi » et offre prime pour leur capture. Ethan Allen réplique en offrant une prime pour la capture des officiels new-yorkais. En une série d’escarmouches des colons de New York ou du New Jersey sont expulsés par les Green Mountain Boys. En 1775, un colon est tué par un shérif new-yorkais. En même temps, c’est la bataille de Lexington et le début de la guerre d’Indépendance des USA. L’agitation révolutionnaire qui a gagné les treize colonies depuis la fin de la Guerre de Sept Ans affecte aussi les colons de l’arrière-pays.
Pont couvert dans le VermontLes colons des Grants considèrent toutefois que leur ennemi, c’est New York. Favorables quand même à la cause du Congrès, ils s’emparent, en mai 1775, de Fort Ticonderoga, place britannique, ce qui expulse en fait les forces loyalistes de leur territoire. Ainsi ils évitent que les forces du Congrès interviennent.
En 1777, une Convention se tient à Westminster et organise un gouvernement, tout en proclamant l’indépendance de la république du « New Connecticut ». Une nouvelle convention en juillet baptise le nouvel état Vermont. En 1778 ont lieu les premières élections. Thomas Chittenden est élu président. En fait les frères Allen (Ethan, Ira, Heman) contrôlent le gouvernement. Un autre frère Allen, Levi, est un Loyaliste (Nom donné aux Américains partisans de la Couronne britannique durant la Guerre d'Indépendance).
L’État de New York refuse de reconnaître le Vermont. La nouvelle république tente de louvoyer mais doit subir quelques incursions d’Indiens alliés aux Britanniques et quelques rebellions de colons new-yorkais « pro-américains ». En 1779, le Vermont expulse des colons du New Hampshire. Ceux-ci créent un gouvernement parallèle. La même année, les Britanniques font des offres de paix au Vermont, tentant de le détacher de toute alliance avec les USA.
Chittenden écrit au Congrès que le Vermont était « at liberty to accept terms of cessation of hostilities with Great Britain without the approbation of any other man or body of men. » En fait, c’est Ethan Allen et son frère Ira qui négocient avec les Anglais qui lui promettent le statut de « province séparée » et le libre-échange garanti avec la Province de Québec (Nom donné à l'Ancienne Nouvelle-France jusqu'en 1791), ainsi que sa propre armée et la reconnaissance des titres de propriétés des colons en échange d'un appui à la cause britannique. Allen ne veut pas s’engager. Parallèlement, Chittenden offre une alliance plus étroite du Connecticut du New York et du Vermont contre une invasion britannique! Ce, en échange d’un abandon par New York de ses prétentions sur le territoire vermontois.
En 1781, les Britanniques tentent de reprendre Ticonderoga, une escarmouche a lieu avec les Green Mountain Boys et un sergent anglais est tué. Cela fait avorter les négociations... Les Vermontois penchent du côté américain.
Finalement, le Traité de Paris, en 1783, considère le Vermont comme faisant partie du territoire américain que les Britanniques doivent évacuer.
Un mouvement se dessine en faveur de l’adhésion aux USA malgré l'opposition du clan Allen. En 1789, une commission mixte « New-York/Vermont » règle la question des frontières. (Le Vermont paie 30 000$ et New York abandonne ses revendications) En 1791, le Vermont entre dans l’Union. Il est le premier état à s'ajouter aux 13 états fondateurs. |
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Géographie
En 2000, il comptait 608 827 habitants, ce qui en fait le deuxième état le moins peuplé des États-Unis. La capitale de l'état est Montpelier, et la plus grande ville est Burlington. Le Vermont fait partie de la Nouvelle-Angleterre et s'étend sur 24 902 Km² : il est relativement petit comparé aux autres états (45e rang national pour la superficie).
La rive occidentale de la Connecticut River marque la limite du Vermont avec le New Hampshire. Le
Lac Champlain, la principale étendue d'eau de l'état et la sixième des États-Unis, sépare le Vermont de l'état de New York. Du nord au sud, l'état fait 256 Km pour 143 Km d'est en ouest. Au nord-ouest du lac se trouve la vallée fertile de Champlain Valley. Le centre géographique de l'état se trouve à Washington, à 5 km à l'est de Roxbury.
Le Mont Mansfield est le point culminant du Vermont qui est couvert à 77 % par des forêts. About 77 Liste des sommets :
Mont Ellen, dans les Green Mountains.
Mont Ascutney
Climat
Le comté de Windsor en octobre, VermontLe Vermont est connu pour ses automnes colorés grâce aux érables et ses hivers rigoureux. Le nord est plus froid que la partie sud. L'enneigement est important et permet la pratique du ski dans plusieurs stations (Stowe par exemple. Les records de températures sont :
41 °C à Vernon le 4 juillet 1911
-46 °C à Bloomfield le 30 décembre 1933. |
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Pour se situer
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Politique
Le capitole de Montpelier, capitale du VermontLes habitants du Vermont sont connus pour leur indépendance politique et leurs vues progressistes. Ainsi, le Vermont abolit l'esclavage dès 17771. L'état est un ancien bastion républicain.
Le Vermont a toujours eu une politique fortement marquée dans les domaines de la protection de l'environnement, les services sociaux et l'urbanisation.
En 1999, la Cour suprême du Vermont a enjoint à l'état du Vermont d'accorder le droit au mariage ou des droits équivalents aux couples homosexuels. La législature du Vermont a choisi d'autoriser les unions civiles garantissant aux homosexuels presque tous les droits et les privilèges accordés aux couples traditionnels dans le cadre du mariage.
Le Parti républicain a longtemps dominé la vie politique du Vermont jusqu'aux années 60. Le Parti démocrate était perçu comme un parti réactionnaire, adepte d'abord de l'esclavage puis de la ségrégation. C'est tout naturellement que le Vermont s'est tourné vers le parti de Lincoln après avoir été un bastion des Whigs libéraux du XIXe siècle.
Dans les années 60, après l'adoption des droits civiques sous l'administration de Lyndon Johnson et le choix de l'ultra conservateur Barry Goldwater comme candidat républicain à l'élection présidentielle de 1964, de nombreux républicains modérés du Vermont commencèrent à rejoindre le minuscule parti démocrate du Vermont.
Parallèlement, un Parti progressiste du Vermont, situé très à gauche de l'échiquier politique, se développe et parvint dans les années 80 à obtenir plusieurs sièges à la législature locale.
Le capitole de Montpelier, VermontLors des élections présidentielles du XXe siècle, les électeurs du Vermont ont systématiquement choisi des candidats républicains y compris durant les mandats de Franklin Delano Roosevelt. Ainsi, en 1936, il est un des deux seuls états à voter pour le candidat républicain contre Roosevelt. Ce n'est qu'en 1964 que les électeurs de l'état votent en majorité pour la première fois pour un candidat démocrate, en l'occurrence Lyndon Johnson contre Barry Goldwater. Il faut attendre 1992 et Bill Clinton pour que ces électeurs réitèrent un tel choix politique. Depuis, plus aucun candidat républicain n'a réussi à s'imposer à l'élection présidentielle dans le Vermont. Pire, en 2000 et 2004, les électeurs de l'état ont plébiscité les démocrates Al Gore et John Kerry donnant un de ses plus mauvais scores nationaux au républicain George W. Bush (40% et 38%).
Les habitants du Vermont élisent tous les deux ans un gouverneur et un lieutenant-gouverneur. L'actuel gouverneur du Vermont est le républicain modéré Jim Douglas depuis 2003.
La législature du Vermont est composée d'une assemblée générale divisée en chambre des représentants et sénat, toutes deux dominées par les démocrates lors de la session 2005-2006.
Au niveau national, le Vermont est représenté par le sénateur démocrate Patrick Leahy et le sénateur indépendant (ex-républicain) James Jeffords. Ce dernier a quitté le parti républicain en 2001 en désaccord avec la politique de George W. Bush.
A la Chambre des Représentants, le Vermont se distingue en ayant élu Bernard Sanders le seul élu indépendant de la chambre, ancien maire de Burlington et socialiste.
Le Vermont est l'état de naissance des présidents Calvin Coolidge et Chester A. Arthur.
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