Saisi comme bien du clergé à la Révolution, le couvent des Filles du Calvaire est alors converti en quartier de cavalerie. 
Durant la Monarchie de Juillet, il est transformé en geôle pour abriter les prisonniers jugés par la Haute Cour, notamment Louis-Napoléon Bonaparte, capturé lors de son débarquement à Boulogne en 1840. 
Peu après, les bâtiments conventuels sont abattus sous prétexte de vétusté. En 1849, l’élargissement de la rue de Vaugirard justifie la démolition de l’église. 
Alphonse de Gisors compose une façade extérieure en réemployant des éléments qui se trouvaient au fond du chœur. 
De l’ancien couvent, définitivement incorporé aux dépendances du Sénat, ne subsistent plus que la salle du Chapitre, la chapelle de la reine et le petit cloître aménagé en serre. 

Venu rendre visite en 1991 à M. Poher, Lech Walesa, président de la République de Pologne, se recueillit dans la chapelle que Marie de Médicis avait édifiée pour son usage personnel. 
Généralement, les rares visiteurs admis dans ce lieu se contentent d’en admirer le faste baroque, d’inspiration italienne, revu et corrigé au XIXe siècle.  
 
 

L’ancienne salle du Chapitre abrite aujourd’hui le secrétariat de la présidence. Mais on peut reconnaître en haut des murs les initiales de Marie de Médicis.  
 

A l’origine "champ de repos" - c’est-à-dire cimetière - des nonnes protégées de la reine, ce cloître fut transformé au siècle dernier en jardin d’hiver. C’est aujourd’hui un havre de verdure et de calme où s’épanouissent plantes vertes et orchidées.  
 

Tout au long de ce magnifique escalier menant à l’enfilade des salons, les cavaliers de la garde républicaine rendent les honneurs aux hôtes officiels du président du Sénat.  
 

Pendant la durée de la session parlementaire, le restaurant est réservé en priorité aux sénateurs et à leurs invités. Il est ouvert midi et soir, du lundi au vendredi et, s’il y a lieu, le samedi et le dimanche.  
 

Quelques tables du restaurant sont installées dans l’ancienne pièce des bains qui a conservé son décor du XVIIIe siècle  
 

Le salon Napoléon fait de nos jours office de salle de banquet. Il peut ainsi voir passer un jour les amis de France-Japon, un autre l’Union Nationale des Combattants, un autre encore le groupe des Amitiés Savoyardes. Sur ses murs sont suspendus le tableau du sacre de Napoléon peint par Lefèvre, qui figurait dans la salle de réunion du Palais sous l’Empire, et la plaque d’Elchingen qui se trouvait dans la salle des Séances du Sénat conservateur.  
 

Peu modifié depuis le XVIIIe siècle, le superbe salon de Boffrand est tapissé de grands miroirs qui renvoient l’image du jardin. C’est là que se déroule la cérémonie des vœux offerts par le président du Sénat, qui attire chaque année d’illustres invités.  
Transformable à volonté en salle à manger ou en salle de colloque, le salon se prête à de nombreuses manifestations, tel le colloque sur la Géorgie qui eut lieu à l’occasion de la visite du président Chevarnadze en février 1997.  
Il accueille aussi de nombreux concerts des Amis de Mozart, du Groupe Sénatorial France-République Tchèque ou d’autres associations musicales sensibles à la beauté du lieu et à la qualité de son acoustique.