Lexique
du vocabulaire
chrétien

 
Lettre

 
EGLISE Du latin ecclesia, assemblée, c'est-à-dire l'ensemble des chrétiens, ou quelques-uns d'entre eux, réunis physiquement ou spirituellement. En France, le terme Eglise (avec une majuscule) signifie l'Eglise catholique romaine, dont le chef est le pape, est symboliquement le successeur de l'apôtre Pierre, la France étant le Fille aînée de l'Eglise. L'eglise de Rome ne constitue cependant pas l'ensemble de la chrétienté car il existe aussi les églises d'Orient, elles-mêmes constituées d'un grand nombre d'Eglises de sensibilité, de langues et de coutumes différentes. Depuis la Réforme existent aussi les Eglises protestantes et l'Eglise anglicane qui toutes revendiquent une authenticité fondée sur la foi dans la divinité du Christ. C'est la raison pour laquelle l'Eglise est l'Epouse du Seigneur et la Mère des chrétiens.
ERIGENE (JEAN SCOT) Penseur et théologien chrétien du IXe siècle qui enseigna à l'école palatine de Charles le Chauve. Erigène aurait traduit les textes du Pseudo-Denys avant de rejoindre, à la cour d'Angleterre, le roi Alfred le Grand. Erigène enseigna alors dans la première université d'Oxford.
ERMITE Du nom grec erêmos, desert. Personne qui s'est volontairement éloignée du monde pour vivre une existence de méditation et de prière. Des premiers ermites chrétiens qui se reunirent émanèrent les premiers groupes monastiques, notamment les ermites de saint Augustin, de saint Antoine, de saint Jérôme. Ainsi naquirent les Augustins, les Bénédictins et les Carmes (du mont Carmel).
ETIENNE (Saint) Premier diacre désigné par les apôtres et premier martyr chrétien lapidé à mort vers l'année 36. Miraculeusement retrouvés, ses ossements furent transportés dans la basilique bâtie à Jérusalem par l'impératrice Eudoxie (vers 330-340) sur le lieu supposé de sa lapidation.

 
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EUCHARISTIE Du grec eukharistia signifiant action de grâce, remerciement. Sacrement principal du christianisme, qui commémore le repas de la Cène institué par le Christ, et son sacrifice. Les espèces de l'Eucharistie, le pain (corp du Christ) et le vin (sang du Christ), sont partagées par les fidèles selon l'instruction du Seigneur : Faites ceci en mémoire de moi (Luc 22, v. 19-20).
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EVEQUE Du grec episkopos, signifiant surveillant. D'abord prêtre inspecteur aux premiers temps du christianisme, l'évêque est devenu peu à peu le dignitaire le plus élevé dans la hérarchie chrétienne. Dans l'Eglise catholique, l'évêque est le chef spirituel d'un diocèse ou d'un évéché et siège dans une cathédrale. Nommé par le Saint-Siège, l'évêque administre les sacrements et ordonne les prêtres.
EVANGILE Les Évangiles, du grec eu aggelia « bon message », sont des écrits qui relatent la vie et le message de Jésus-Christ. Les Évangiles considérés comme canoniques par les Églises chrétiennes sont au nombre de quatre, attribués à Matthieu, Marc, Luc (Évangiles synoptiques) et à Jean.
Le genre littéraire Évangile correspond à l'arétalogie ou vie de héros, fréquente depuis le IIe siècle av. J.-C.. et qui prospérera jusqu'au XIe siècle. Ce sont aussi des biographies. Le genre biographique était très prisé aux premiers siècles de notre ère, voir par exemple la Vie d'Agricola de Tacite, ou la Vie des douze Césars de Suétone. Mais on ne le traitait pas avec la rigueur scientifique et l'impartialité (apparente) propres à notre époque.
Les quatre Évangiles canoniques sont dits selon :
  • Matthieu, dit le publicain, l'apôtre ou l'évangéliste ;
  • Marc ;
  • Luc, dit le médecin bien-aimé ;
  • Jean, dit l'apôtre ou l'évangéliste.
    Ces attributions semblent authentiques, sauf pour l'Évangile de Matthieu, réécrit en grec, qui serait anonyme. Mais il comprendrait pour une grande part les Logia du Seigneur, rédigés en langue hébraïque par l'apôtre Matthieu selon la tradition. En ce sens son titre serait donc authentique. Les trois premiers sont qualifiés de synoptiques — ils présentent plus ou moins les mêmes épisodes — par opposition au quatrième qui fait œuvre théologique, et qui est en fait plus mystique.
    L'Évangile de Judas est un manuscrit en papyrus de 26 pages écrit en copte dialectal, datant du IIIe siècle ou du IVe siècle. Il fait partie d'un codex d'une soixantaine de feuillets (entre 62 et 66 suivant les sources) appelé « Codex de Tchacos », contenant aussi deux textes apocryphes : l'Épître de Pierre à Philippe et la Première Apocalypse de Jacques, qui se trouvent aussi dans les manuscrits de Nag Hammadi. Ce codex a été vraisemblablement découvert en 1978, dans les sables du désert égyptien près de El Minya. Cet évangile a été composé dans la première moitié du IIe siècle et est en fait une traduction copte d'un texte grec plus vieux encore. saint Irénée, évêque de Lyon, successeur de saint Pothin, en fait mention à la fin du IIe siècle dans son ouvrage « Contre les hérésies » (livre 1, chapitre 31, alinéa 1) : l'évangile de Judas y est attribué à la secte gnostique des Caïnites et considéré comme apocryphe.
  • EXCOMMUNICATION Punition ecclésiastique constituant à exclure, provisoirement ou définitivement, le membre d'une communauté religieuse. Pour l'Eglise catholique, l'excommunié est privé des sacrements et de la sépulture en terre bénite (cimetière consacré). l'excommunication n'est pratiquement jamais utilisée dans les Eglises protestantes et orthodoxes.

     
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