L'argument
C'est l'histoire d'un somnambule qui se promène chaque nuit dans la maison de ses parents.
Son lieu de prédilection est le grenier, il y retrouve les jeux de son enfance. Il est suivi dans ses promenades par un noir, son domestique.
Quand le drame commence, le père, la mère et la fiancée sont réunis. Ils décident tous de réveiller leur fils pour bien lui montrer son état de somnambule, auquel il ne croit pas le jour venu.
La fiancée danse son amour pour le somnambule, elle voudrait l'épouser. A la fin de sa variation, les parents l'entrainent avec eux jusqu'au grenier.
Le père et le mère arrivent en trombe dans le grenier, la fiancée les suit. Ils se cachent tous les trois.
Le somnambule arrive dans le grenier, le noir qui le suit voit en lui une divinité. Le somnambule en effet évite les obstacles, marche sur les poutres sans tomber et se joue de tout comme s'il était éveillé et lucide. Il joue aux fléchettes, aux quilles, au cerceau, au passe boule avec une adresse exceptionnelle. Le noir participe au jeu avec une attention continue.
La fiancée ne peut rester cachée, elle sort à la vue de l'homme qu'elle aime. Elle danse timidement avec lui, essaye de l'entrainer dans un pas de deux, mais il reste endormi. Lasse, elle retourne se cacher.
Le père sort alors de sa cachette, il va vers son fils; il lui danse une histoire, une fable peut être, qu'il a déjà racontée mille fois dans son enfance, pensant sortir ainsi son fils du sommeil, mais soudain un épisode malheureux raidit le somnambule. Il prend une fléchette et tue un oiseau empaillé qui tombe sur le sol. Puis il marche sur son père qui recule apeuré. La tête du père heurte une cible qui se détache et roule sur le plancher. Le somnambule lance un cerceau qui emprisonne qui s'immobilise comme dans la mort.
Aussitôt le noir va près du corps mort. Il danse tout autour et à chacun de ses passages, le père disparait de plus en plus. Quand il a disparu entièrement, le noir revient près de son maître.
La fiancée sort précipitament de sa cachette et va vers le somnambule, elle essaye de danser à nouveau avec lui, cette fois avec plus d'audace, mais ce pas de deux reste sans résultat et elle laisse le jeune homme.
La mère est sortie de sa cachette et se précipite sur son fils. L'amour maternelle l'emporte, mais elle a peur de subir le même sort que son mari. Elle sort de sa poche des fils qu'elle tient entrelacés dans ses doigts, le somnambule les lui arrache des mains et voulant lui montrer un dessin de son invention, les fils emprisonnent le cou de la mère, qui se raidit comme dans la mort.
Le noir vient à nouveau danser autour du corps et à chacun de ses passages le corps s'efface. La danse du noir est moins douce, plus heurtée, plus nerveuse. Puis le noir rejoint le somnambule qui déjà est |
parti, marchant sur les poutres. Ils disparaissent par une fenêtre menant sur les toits.
Après leur départ, la porte du grenier s'ouvre. C'est la fiancée qui
revient. Cette fois elles est habillée en mariée, elle veut se faire aimer.
Elle prépare le grenier comme si elle devait célébrer son mariage. Elle pose un globe de verre sur un escabeau dans lequel elle installe une poupée en robe blanche.
Le somnambule arrive, toujours suivi du noir.
Dès qu'ils arrivent, la fiancée danse devant le somnambule une danse érotique, mais il reste impassible.
La mère est sortie de sa cachette et se précipite sur son fils. L'amour maternelle l'emporte, mais elle a peur de subir le même sort que son mari. Elle sort de sa poche des fils qu'elle tient entrelacés dans ses doigts, le somnambule les lui arrache des mains et voulant lui montrer un dessin de son invention, les fils emprisonnent le cou de la mère, qui se raidit comme dans la mort.
Le noir vient à nouveau danser autour du corps et à chacun de ses passages le corps s'efface. La danse du noir est moins douce, plus heurtée, plus nerveuse. Puis le noir rejoint le somnambule qui déjà est parti, marchant sur les poutres. Ils disparaissent par une fenêtre menant sur les toits.
Après leur départ, la porte du grenier s'ouvre. C'est la fiancée qui revient. Cette fois elles est habillée en mariée, elle veut se faire aimer. Elle prépare le grenier comme si elle devait célébrer son mariage. Elle pose un globe de verre sur un escabeau dans lequel elle installe une poupée en robe blanche.
Le somnambule arrive, toujours suivi du noir.
Dès qu'ils arrivent, la fiancée danse devant le somnambule une danse érotique, mais il reste impassible.
Le somnambule vient de l'autre côté du globe de verre, il regarde dans le globe, voit la poupée et le jette rageusement sur le plancher.
La fiancée enrage de n'avoir pas plus de succès et d'avoir, au contraire, réveillé la colère du somnambule, mais toujours pleine d'espoir elle revient vers le globe de verre. Le somnambule voit alors le visage de sa fiancée, il essaye de l'attraper, le globe tombe et les mains du somnambule emprisonnent son cou. Il serre et danse avec elle un pas de deux, mais elle ne réagit pas et reste comme une poupée de chiffon.
Dès qu'il l'a lachée, le noir s'approche et cette fois en transes, il danse longtemps autour du corps de la jeune fille.
Pendant ce temps, le somnambule a repris ses jeux.
Mais le noir est venu retrouver le somnambule, il lui prend des mains les boules, les fléchettes, les cerceaux et lorsqu'il en joue on s'aperçoit que ses qualités de vigueur, de rapidité, d'adresse sont bien plus sûres que celles de son maître.
Tout en jouant, le noir prend son maître sous le charme de son adresse. Mais le charme se change en un pouvoir occulte et le noir repousse le somnambule devant lui, l'oblige à monter sur les poutres, le repousse devant lui jusqu'à un oeil de boeuf qui s'ouvre sur le vide. On sent que le somnambule disparaîtra à son tour, le disciple effaçant le maître. |