L’unification du pays fut réalisée par les princes de Thèbes qui fondèrent la XIe dynastie, donnant ainsi naissance au Moyen Empire qui couvre les XIe, XIIe et XIIIe dynasties (vers 2033-1710 av. J.-C.).
La capitale de l’Égypte, d’abord située à Thèbes, fut transférée à Ity-Tawy (la "balance des Deux Terres"), près de Licht dans le Fayoum, au cours de la XIIe dynastie.
La dépression marécageuse du Fayoum fit alors l’objet de vastes travaux de bonification, qui augmentèrent la surface des terres cultivables.
Si les souverains de la XIe dynastie se firent construire des tombes à saff dans le secteur occidental de Thèbes, les pharaons de la XIIe dynastie en revinrent aux usages de l’Ancien Empire : ils se firent édifier des pyramides près de leur capitale ainsi qu’à Illahoun et à Hawara, et les tombes des princes, princesses et fonctionnaires vinrent entourer leurs monuments funéraires.
Le Moyen Empire correspond à l’époque "classique" de l’Égypte ancienne : il a été marqué par l’oeuvre de restauration énergique de l’État entreprise par les souverains de la XIIe dynastie (Amenemhat Ier, Sésostris Ier et leurs successeurs), par une grande prospérité économique et par une vaste production littéraire.
Le début de la XXe dynastie vit la construction des "Murs du Prince", une ligne de fortins destinés à contrôler et à contenir les incursions des Bédouins à la limite orientale du delta.
Parallèlement, des expéditions furent menées en direction des carrières et des mines du désert oriental et du Sinaï, et l’influence égyptienne s’étendit au moins jusqu’à la Palestine et à la Syrie.
En Nubie, une vigoureuse politique expansionniste permit, à l’époque de Sésostris III, de fixer la frontière méridionale de l’Égypte à Semneh, au sud de la deuxième cataracte du Nil.
De là à Éléphantine, un système de forteresses protégeait les communications. Avec le début de la XIVe dynastie, l’État égyptien perd de son unité : c’est le début, pour l’Égypte, de la Deuxième Période intermédiaire.
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