La XVIIème dynastie succède pratiquement à la XIIIe dynastie d’où elle est issue d'une branche locale. Elle ne contrôle que la Haute Égypte.
Le Nouvel Empire (de la XVIIIe dynastie à la XXe dynastie : vers 1550-1069 av. J.-C.) naît lorsque Ahmosis parvient à chasser les Hyksos d’Égypte et inaugure l’image du pharaon combattant, garant de l’unité du pays, mais aussi de la sécurité de ses frontières.
La nécessité de contrôler directement ou indirectement la frange côtière syro-palestinienne et de ramener la Nubie sous la domination de l’État égyptien déclencha une vague de campagnes militaires qui culminèrent à l’époque de Thoutmosis III (XVIIIe dynastie) : à sa mort, l’Empire égyptien s’étendait de l’Euphrate jusqu’au-delà de la quatrième cataracte du Nil.
Au cours de la XVIIIe dynastie, la capitale du pays était Thèbes, ce qui entraîna l’ascension inévitable, dans le panthéon égyptien, du dieu Amon, et la principale divinité de la ville devint dès lors la protection et le glaive du pharaon contre l’ennemi.
Les butins des guerres se déversèrent sur le dieu et sur son clergé, se concrétisant entre autres par la construction, puis par l’agrandissement des deux grands temples thébains d’Amon, celui de Karnak et celui de Louqsor.
Le pharaon Aménophis IV s’opposa à ce pouvoir excessif du clergé thébain : devenu Akhénaton, il accorda sa faveur à une autre divinité, Aton, et déplaça la capitale de Thèbes à Akhétaton (« l’horizon d’Aton »), l’actuelle Tell el-Amarna.
Mais cette tentative de restaurer les prérogatives de la maison régnante échoua en raison de la mort prématurée du souverain. La capitale fut ramenée à Thèbes. Au terme de cette phase d’expansionnisme, l’Égypte de la XVIIIe dynastie atteint une paix durable et un état de prospérité qu’elle n’avait jamais connus auparavant.
De nouveaux problèmes de politique internationale surgiront cependant au cours de l’époque suivante : il faudra que Ramsès II (XIXe dynastie) affronte les Hittites, que son fils Mérenptah s’oppose aux Libyens et, enfin, que Ramsès III (XXe dynastie) repousse la tentative d’invasion des Peuples de la Mer.
Avec Ramsès II, la capitale avait été transférée à Pi-Ramsès (la "maison de Ramsès"), dans le delta oriental ; la main-d’oeuvre d’origine syro-palestinienne employée à sa construction comprenait très probablement des juifs : l’Exode se situe en effet dans la période comprise entre le règne de Ramsès II et celui de son fils Mérenptah.
La carte de l'Egypte au cours de la 2ème période intermédiaire...
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