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Ce qui vient au monde pour ne rien troubler ne mérite ni égard, ni patience.
René Char |
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Quand les machines sont arrivées
Les grosses machines du progrès On a bien cru pouvoir souffler Faire en deux heures la journée. Claude Vinci |
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Extrait de l’éditorial, signé Marc Pradelle, de l’Avenir
de Touraine en date du 31 mai 1936 :
... « Du point de vue professionnel et humain la cause de la classe ouvrière est juste. Leurs revendications sont fondées, justifiées. Je pense qu’il n’y a personne en France parmi les gens d’ordre pour discuter ce point de vue de justice, hormis, peut être, quelques profiteurs très peu dignes d’intérêt.... la raison essentielle en vertu de laquelle l’occupation des usines doit être désapprouvée par tous les esprits réfléchis, c’est que dans l’état actuel de l’économie française les revendications présentées par les syndicats sont irréalisables. Leur application entraînerait en effet dans un laps de temps très court la fermeture des usines, de toutes les usines. On a calculé qu’à elle seule, l’application de la loi des 40 heures entraînerait une dépense annuelle supplémentaire de 30 milliards ce qui mettrait l’employeur dans l’impossibilité absolue d’assurer la paye aux ouvriers. En sorte que, si les 40 heures, dans les premières semaines, permettaient de résorber le chômage, il suffirait de très peu de temps pour que le personnel soit totalement en chômage, les faillites succédant aux faillites... » Marc Pradelle |
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Extrait, dans le même journal, le 6
juin 1936.
... «Nous attirons votre attention sur les répercussions des revendications présentées qu’auraient sur la situation économique et monétaire du pays, provoquant une hausse des prix et du cours de la vie sur le marché intérieur du pays et réduisant l’exportation déjà extrêmement restreinte... » Dans le même journal, le 10 juin 1936.
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Le 14 juin 1936, l’Avenir de Touraine publie un éditorial du
grand écrivain catholique Maxence Van Der Meersh titré :
« La semaine de 40 heures et ses répercussions sociale ».
Dans cet article, Maxence Van Der Meersh pense qu’il n’est pas utopique
d’envisager 40 heures par semaine et même 32 heures, 24 heures et
moins encore et d’être allégé de la sentence divine
« tu gagneras ton pain à la sueur de ton front ».
Il pose ensuite la question : mais que ferons les hommes de leur temps libre ? « sports, arts, littérature, voyages : voilà de quoi occuper l’homme dit on. J’en doute un peu... » |
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