LE DRAPEAU ROUGE
 
Les révoltés du Moyen-Âge
L’ont arboré sur maints beffrois.
Emblème éclatant du courage,
Toujours il fit pâlir les rois.
***
Refrain
Le voilà !, Le voilà ! Regardez !
Il flotte et fièrement il bouge,
Ses longs plis au combat préparés,
Osez, osez le défier !
Notre superbe drapeau rouge !
Rouge du sang de l’ouvrier ! (bis)
***
Il apparut dans le désordre
Parmi les cadavres épars,
Contre nous, le parti de l’Ordre
Le brandissait au Champ de Mars
***
Puis planté sur les barricades,
Par le peuple de février
Il devint pour les camarades,
Le drapeau du peuple ouvrier.
***
Quand la deuxième République
Condamna ses fils à la faim,
Il fut de la lutte tragique,
Le drapeau rouge de juin !
***
Sous la Commune il flotte encore
À la tête des bataillons
Et chaque barricade arbore
Ses longs plis taillés en haillons !
***
Noble étendard du prolétaire,
Des opprimés sois l’éclaireur.
À tous les peuples de la terre
Porte la paix et le bonheur !
***
Les braves marins de Russie,
Contre le tsarisme en fureur,
Ont fait flotter jusqu’en Asie
Notre drapeau libérateur !
***
Un jour sa flamme triomphale
Luira sur un monde meilleur,
Déjà l’Internationale
Acclame sa rouge couleur !

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NE JOUE PAS AU SOLDAT
 
Paroles et musique de Léo Lelièvre - Paul Dalbret
**
 A mon petit garçon pour le jour de sa fête
 J’ai dit : Viens avec moi acheter un joujou
 Au bazar tu verras pantins et marionnettes
 Un beau chemin de fer, mais l’enfant tout à coup
 Répondit : Je voudrais un fusil, un beau casque
 Un sabre avec un sac comme en ont les soldats
 Alors tout ahuri, par ce désir fantasque
 J’ai dit : Non mon petit, non tu n’auras pas ça.
 
**
 Refrain :
 Ne joue pas au soldat mon cher petit bonhomme
 Les sabres et les fusils ne sont pas des jouets
 Plus tard tu en auras quand tu seras un homme
 Je n’veux pas voir ces choses entre tes doigts fluets
 Ces joujoux là vois-tu, rappellent trop la guerre
 Les chagrins et les deuils que l’on voit ici bas
 Ils ont trop fait pleurer les cœurs des pauvres mères
 Dont les enfants sont morts en jouant aux soldats
 
**
 N’as tu pas remarqué lorsque tes camarades
 Font la petite guerre, comme ils deviennent méchants
 Ne pensant qu’à frapper, ils rêvent d’embuscades
 Leur grand sabre de bois les rend presque arrogants
 Pour ceux là rien n’existe, ils en font à leur guise
 Les grammaires, les calculs ne les intéressent pas
 Quand vient le mardi gras, les parents les déguisent
 En zouave, en cuirassiers, des galons pleins les bras
 
**
 Refrain :
 Faut il que les parents n’aient rien dans les méninges
 Les soirs de carnaval pour déguiser encor
 Leurs enfants en poilus comme des petits singes
 Qui seraient habillés dans la veste d’un mort
 La capote horizon est le dernier emblème
 Le linceul dans lequel nos fils dorment là-bas
 Au moins respectez les, les soirs de mi-carême
 En ne déguisez pas vos enfants en soldats
 
**
 Pense à nos grands savants, ces héros anonymes
 Passant leur existence à sauver des humains
 Ceux qui se sacrifient dans un rêve sublime
 Pour adoucir la vie de leurs contemporains
 Curie, Péan, Pasteur tous ces rois de la science
 Ont autant de mérite que nos plus grands guerriers
 Ils ont chassé la mort qui rôdait sur l’enfance
 Ils ne pensent qu’à guérir et non pas à tuer
 
**
 Refrain :
 Il faut que les enfants dans leur jeunesse apprenne
 A chérir leur pays, à défendr’ leur honneur
 Mais n’leur inculquez pas des sentiments de haine
 La guerre et les combats devraient leur faire horreur
 Au nom de nos héros, morts en pleine jeunesse
 Pour que ce drame affreux ne recommence pas
 Et pour que la bonté sur ce monde renaisse
 Il ne faut plus jamais s’amuser aux soldats

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LE CHANT DES PARTISANS
 
Paroles : Maurice Druon, Joseph Kessel.
Musique : Anna Marly 1943

 Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines ?
 Ami, entends-tu les cris sourds du pays qu’on enchaîne ?
 Ohé, partisans, ouvriers et paysans, c’est l’alarme.
 Ce soir l’ennemi connaîtra le prix du sang et les larmes.
********
 Montez de la mine, descendez des collines, camarades !
 Sortez de la paille les fusils, la mitraille, les grenades.
 Ohé, les tueurs à la balle et au couteau, tuez vite !
 Ohé, saboteur, attention à ton fardeau : dynamite...
********
 C’est nous qui brisons les barreaux des prisons pour nos frères.
 La haine à nos trousses et la faim qui nous pousse, la misère.
 Il y a des pays où les gens au creux des lits font des rêves.
 Ici, nous, vois-tu, nous on marche et nous on tue, nous on crève...
********
 Ici chacun sait ce qu’il veut, ce qu’il fait quand il passe.
 Ami, si tu tombes un ami sort de l’ombre à ta place.
 Demain du sang noir sèchera au grand soleil sur les routes.
 Chantez, compagnons, dans la nuit la Liberté nous écoute...
********
 Ami, entends-tu ces cris sourds du pays qu’on enchaîne ?
 Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines ?
 Oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh...
********

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LE CHIFFON ROUGE
 
- Paroles : Maurice Vidalin
- Musique : Michel Fugain
Accroche à ton cœur un morceau de chiffon rouge
Une fleur couleur de sang
Si tu veux vraiment que ça change et que ça bouge
Lève-toi car il est temps
* Allons droit devant vers la lumière
En levant le poing et en serrant les dents
Nous réveillerons la terre entière
Et demain, nos matins chanteront
* Compagnon de colère, compagnon de combat
Toi que l’on faisait taire, toi qui ne comptais pas
Tu vas pouvoir enfin le porter
Le chiffon rouge de la liberté
* Car le monde sera ce que tu le feras
Plein d’amour de justice et de joie
Accroche à ton cœur un morceau de chiffon rouge
Une fleur couleur de sang
* Si tu veux vraiment que ça change et que ça bouge
Lève-toi car il est temps
Tu crevais de faim dans ta misère
Tu vendais tes bras pour un morceau de pain
* Mais ne crains plus rien, le jour se lève
Il fera bon vivre demain
Compagnon de colère, compagnon de combat
Toi que l’on faisait taire, toi qui ne comptais pas
* Tu vas pouvoir enfin le porter
Le chiffon rouge de la liberté
Car le monde sera ce que tu le feras
Plein d’amour de justice et de joie

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