Introduction
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Je hais la guerre mais j'aime ceux qui l'ont faite. (Dorgelès)
Ce sera la DER DES DERS...

Jamais une guerre n'avait conduit des millions d'hommes à s'entre-tuer des années durant pour quelques kilomètres carrés de terrains, à vivre sur une terre pourrie de leurs propres cadavres sous un canardage incessant , enfouis dans des tranchées n'étant la plus part du temps que des trous boueux sans réel abris, ces soldats allaient connaître la sordide réalité de la guerre moderne, l'artillerie, les gaz, les lance-flammes, les bombardements aériens. Je ne propose pas d'exposer les stratégies de ce cataclysme mais en hommage à ces hommes, survivant en première ligne, de rassembler des témoignages pour ne pas oublier comment les dirigeants, les stratèges poussèrent de simples citoyens dans une effroyable boucherie en leur ouvrant les portes de l'enfer...


La ligne de feu, c'est le bord d'un espace désert où seule la mort habite. (Paul Cazin)
 La guerre a aussi son histoire

qui n'est pas la grande histoire mais celle des combattants, elle possède sa propre chronologie ses drames. D'abord il y eu les illusions du départ et très vite la sordide réalité des tranchées, les offensives vaines, les camarades accrochés aux barbelés, d'autres se noyant dans la boue nourrie du sang des morts, les gaz, les pilonnages, les poux, les rats, le froid, la maladie..L'enfer pour les français fut Verdun, pour les allemands et les anglais la Somme et les Flandres, pour les italiens l'Isonzo, pour les Russes la grande retraite de 1915.La vie dans les tranchées avait ses propres règles, ses coutumes, ses rythmes.


 
Les tranchées L'attaque Les pilonnages
Par degrés nous pénétrons dans ces zones inimaginables à force de tristesse et de hideur que l'on à récemment qualifiées de lunaires. Mais dans la lune, au moins il ne pleut pas. Tandis qu'ici tout cela est plein d'eau. A l'infini ce sont des séries de cuvettes trop remplies que l'averse inexorable fait déborder les unes sur les autres.
(Pierre Loti)
...Ce soir la loterie recommence, Heureux ceux qui ramèneront les bons numéros.
(Romain Darchy).
 
...Le feu augmente pour atteindre une intensité tellement ahurissante qu'on ne distingue plus une détonation de la suivante. Nos bouches et nos oreilles sont emplies de terre. Trois fois enterrés et trois fois déterrés, nous attendons. Nous attendons la nuit, ou l'ennemi ! Et la danse macabre des obus qui explosent devient encore plus folle - on ne voit rien, sauf de la fumée, du feu, des jaillissements de terre...
(Karl Gorzel)

Les blessés Les morts Le retour
... Un autre soldat qui rampait soudain s'élança et tombât au milieu de nous , mais nous restâmes un instant horrifiées : cet homme n'avait presque plus de visage une balle explosive lui avait éclaté dans la bouche, lui trouant les joues, lui coupant la langues dont un bout pendait, lui fracassant les mâchoires, et le sang lui coulait en abondance de ses horribles blessures...
(Louis Barthas)
... Je vois ce qui tout à l'heure étaient deux êtres vivants et qui ne sont plus maintenant, qu'un amas de boue et de sang. On a rassemblé leurs restes à la hâte, au clair de lune, dans une toile, on a creusé un trou et, le soir, nous leur avons dit adieu. On en a tant vu, que les sens s'émoussent, que le coeur se blase...
(Romain Darchy)
Hier... j'ai vu plusieurs régiments revenant des tranchées Quand on voit ces statues de boue, traînant péniblement les pieds, ces visages creusés, ces yeux hantés et ces regards torturés Quelle honte ! Voilà ce qu'on peut faire des hommes, des machines à souffrir. On n'a jamais rien vu de si abominable. Ce n'est pas de l'héroïsme c'est de la dégradation


  Quelques liens :
Français Anglais
La Couleur des larmes Heritage of the Great War
Soissonnais 1914-1918 Trenches on the Web
Deuxième bataille de la Marne British Posters of World War One
Adrien Buby Canadian Great War
vétéran de l’armée d’afrique The Great War
Carnet de route Hellfire Corner
Edmond Tondelier

 
Lazare Ponticelli,
né Lazzaro Ponticelli, né le 7 décembre 1897 à Bettola en Italie et mort le 12 mars 2008 au Kremlin-Bicêtre en France,
était officiellement le dernier poilu français de la Première Guerre mondiale.
Il grandit dans une famille très pauvre de sept enfants qui vit à Cordani, un village de montagne.
Son père travaille sur les foires et est aussi à l'occasion menuisier et cordonnier.
Sa mère cultive le lopin de terre familial et trois fois par an descend travailler comme journalière dans les rizières de la plaine du Pô.
Dernier Poilu en 2006
 
 
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Quelques liens sur le dernier Poilu français:
Mémoire 78
AncienCombattant.com
Hommage à Lazare Ponticelli (livre)
F.S.A.L.E

 
Soldats de plomb
 
Tout d'abord, un peu d'histoire:
Cette image représente les bornes kilométriques des routes nationales N°35 et 3.
Le nom de "Voie Sacrée" a été donné par Maurice Barrès à la route qui allait de Bar-Le-Duc à Verdun pendant la première guerre mondiale, permettant ainsi le ravitaillement en hommes, en vivres et en munitions.
Cette route, élargie à 7 mètres, permettait le passage de trois voitures de front pour organiser une chaîne sans fin de camions montants et descendants.
Aujourd'hui, ces bornes jalonnent la Voie Sacrée. Puissent-elles rappeler aux touristes qui font le pèlerinage que ce chemin fut, pour des millions d'hommes, la première et souvent la dernière étape d'un douloureux calvaire.

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Soldats de plomb à découvir :
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